A propos de la hauteur minimale de culasseJ’avais été frappé par la faible hauteur restant sous les sièges de soupapes. J’ai vérifié sur un moteur dont j’avais la certitude qu’il n’avait jamais été démonté et donc éventuellement rectifié … tout à fait pareil, cette faible hauteur est donc bien déjà présente d’origine.
Les manuels d’ateliers d’époque nous informent que la hauteur minimale après rectification doit être de 124,5 mm
On sait déjà que la mesure entre face inférieure et bord extérieur est incorrecte.
Ce que confirme d’ailleurs la pose d’une simple règle sur le schéma d’époque supposé exact en proportions. Les lignes de milieu arbre à came et de bord extérieur de culasse ne sont pas à la même hauteur.
Les manuels d’époque indiquent qu’il faut mesurer entre centre d’arbre à came et face inférieure. Pour ce qui est du centre d’arbre à came, que l’arbre à came soit en place ou pas … al mesure semble très difficile à mettre en pratique … impossible pour tout dire.
Le constructeur a donc prévu, me semble-t-il, une face de pose pour instrument de mesure, pied à coulisse en pratique …
La face de pose est juste à côté du palier avant d’arbre à came, est se trouve de fait juste au milieu
En mesurant ce cette façon, on trouve sur une culasse n’ayant jamais connu la rectifieuse 126 mm, ce qui laisse 15 dixième de rattrapage, valeur dans la norme.
Changement du bourrage de mini carter avantLe bourrage assure l’étanchéité huile du vilebrequin à l’avant. L’opération est un peu plus complexe qu’il n’ y parait du fait de la forme complexe à l’arrière de ce mini carter que l’on jugerait « plat » à l’arrière , mais il n’en est rien. Toujours le même type de bourrage, une ou deux lèvre intérieure et ressort hélicoïdal circulaire en « serpent qui se mord la queue ».
Il est nécessaire de poser le mini carter sur une forme quelconque mais qui le soutient bien juste sur le tout de trou de bourrage.
Par exemple un vieux pignon de boite de vitesse explosé, hasard du bon diamètre …
Sortir le vieux bourrage en poussant régulier, partout à la fois, c’est-à-dire avec une forme adaptée … ici un pousse bourrage fabriqué maison pour sortie de boite moteur XY Peugeot Talbot… hasard du bon diamètre
Idem pour remettre le nouveau, pousser alors que le mini carter est bien en appui solide afin de ne pas le plier voir le fendre en poussant en porte à faux.
Pousser régulier, pousse bourrage, s’il rentre vraiment trop de travers, le redresser prudemment à l’aide de bois tendre un coup ou deux au bon endroit
Le mini carter est prêt , remisé jusqu’au remontage.
Démontage carter de bas moteur.Il s'agit de tirer le carter cylindre vers le haut pour le séparer du fond carter, carter « à huile ». Au palan, c'est plus facile et plus sûr, c’est encore relativement lourd même sir le haut moteur n'est plus là.
Protéger les arrêtes des frottements de chaine.
Les deux carters ne sont maintenus ensemble que par quelques vis M7
Attention deux d'entre elles sont peu visibles perdues dans la crasse sous le carter loin derrière quasi face au volant moteur
Tapoter avec maillet nylon ou par bout de bois pour les séparer … ploc , il se décolle.
La pompe à huile émerge du carter cylindre
Sa crépine encore garnie de pas mal de crasses d’assez grand volume ..
Le carter moteur toujours porteur de ses cylindres pistons et du vilebrequin maintenu par ses paliers est à ce moment couché sur le côté, ou retourné sur le dos. C'est le moment de démonter la pompe à huile, elle tient par 3 vis M8
La longue tige de pompe à huile va chercher le mouvement tout au-dessus du moteur dans la culasse sous l’allumeur lui-même entrainé par la courroie de distribution .
Dépose simple
Pompe immergée complète classique
Le carter à huile est lui-même constitué de deux morceaux, une partie bac d’une part et la tôle inférieure d’autre part.
La partie bac est garnie à l’intérieur d’une série de paroi destinée à empêcher l’huile de s’enfuir du puits central. Histoire que la pompe à huile ne pompe pas dans le vide lorsque l'huile remonte le long des parois sous l'effet de la force centrifuge en virage rapide prolongé.
Technique souvent utilisé en course dans les carters à huile mais aussi dans les réservoirs à carburant, plutôt inhabituelle sur un moteur de grande série, absente des moteurs Alfa type Bialbero notamment , mais bon, pourquoi pas ...sécurité supplémentaire.
Nettoyage
Vérification, absence de traumatisme ancien ….
Réassemblage à froid, c'est bon , les carters huiles sont remisés jusqu'au remontage.
Dépose du volant moteur.Sur Transaxle , le volant ne sert que de volant d’inertie et porte couronne de démarreur puisque l’embrayage est à l’arrière avec la boite de vitesse.
Le volant moteur est fixé à l’aide de 8 vis M10 en acier haute résistance 12.9 Ces vis ne peuvent bien entendu pas être remplacée par d’autres en qualité moindre … ( 8.8 notamment )
Le volant est fixé en position par un système anti inversion : quatre paires de vis dont une sur quatre est différente.
Les paires ont la forme de lunettes. Il y 3 paires à écartement larges, une paire à écartement court.
Le but est bien entendu de ne pas se tromper de position en remontante le volant moteur.
Dépose vilebrequinLes paliers de vilebrequin sont moitié sur carter cylindre et moitié chapeau amovible.
Ils sont numérotés de 1 à 4
Quatre paliers, classique pour un moteur V6 moderne à bielles jumelées.
Le chapeau le plus arrière numéroté 4 est très différent car porteur du bourrage arrière de vilebrequin.
Les chapeaux de paliers sont maintenus par un système en écrou contre écrou. Bizarre contre écrou presque plat et garni d’une tôle rabattue mais fixe à 6 pans.
Alors que les écrous de palier arrière sont sans contre écrou et bloqué par une tôle à rabattre classique.
Dont une extrémité plonge dans l’orifice ad hoc afin d’empêcher la rotation de la tôle elle-même.
Les bielles sont repérées par leur numéro de cylindre, gravé d’origine et en concordance sur le chapeau de bielle et la bielle elle-même.
Les chapeaux de paliers sont déposés l’un après l’autre.
Le numéro 4 est muni de joints d'étanchéités latéraux et porte le bourrage de vilebrequin arrière.
Une fois les chapeaux déposés on peut alors retirer le vilebrequin.
Bizarrerie, manifestement d’origine, le premier maneton de vilebrequin est fendu d’une large dépression dans la matière de part et d’autre du trou d’alimentation d’huile. J’ai déjà vu ce genre de gorge sur d’autre vilebrequin, ce n’est pas anormal est assure parfois un temps de pression d’huile plus long sur l’une ou l’autre structure … mais pourquoi un seul maneton ??
Car les autres sont tout à fait lisses et réguliers. Incompréhensible.
Les bielles peuvent alors être repoussées vers le haut. On pousse à l’aide d’un morceau de bois , manche …
Le piston sort la tête gentiment c’est un moment à ne pas rater car on peut percevoir sur chaque piston ce qu’est devenu le tierçage d’origine des segments, ici , 1 seul des 6 cylindres avait gardé son tierçage logique d’origine. Les 5 autres avait au minimum deux raccords de segments aligné, ce qui est mauvais et explique probablement une partie des impressions désagréables ressenties à l’usage du moteur et les compressions, toutes dans la fourchette de la norme, mais assez inégales d’un cylindre à l’autre.
Les chemises sont alors bien examinables , leur intérieur en particulier. On voit bien ici le onnage d’origine (les traces croisées en diagonales par rapport à l’axe du cylindre) et les traces d’usure liée au fonctionnement normal , strictement verticales et comme toujours plus marquée sur le côté ou le cylindre pousse , coté extérieur dans ce cas d’un v6 à bielle jumelées.
Sortie par le bas impossible sur ce type moteur Busso en raison du décalage en quinconce des chemises bien visible ici.
Le palier arrière de vilebrequin est porteur des entretoises de jeux longitudinal du vilebrequin. Un extérieur
Et un intérieur. Uniquement sur partie carter cylindre, les chapeaux ne participent donc pas.
Les pistons une fois sortis, ont peu ôter les segments.
Oter progressivement en le glissant vers le haut sans brusquer.
Chaque segment à une forme et fonction différente. Le plus haut situé est le segment coup de feux, en acier, il prend le choc à chaque explosion. Une sorte de protection. Le milieu est le segment de compression, en fonte, il doit épouser particulièrement efficacement la surface du cylindre et assurer l’étanchéité. Le segment le plus bas est le segment racleur. Il racle l’huile projetée sous pression par l’orifice sur le corps de bielle et l’empêche de s’accumuler sur les parois.
Le segment racleur a toujours une coupe en « U » et il est toujours garni d’un ressort hélicoïdal intérieur.
Ressort hélicoïdal en "serpent qui se mord la queue"
Les gorges de fond de segments vides seront nettoyées ultérieurement … avec un bout de segment de la bonne épaisseur. C’est ce qui convient le mieux.
Sur le côté du corps de bielle on peut voir un minuscule orifice d’environ 8/10éme mm, cet orifice est en communication avec l’espace coussinets de bielles et reçoit la pression d’huile. L’huile sous pression jaillit par l’orifice est va refroidir les jupes du piston.
Chaque chapeau de bielle est donc marqué d’origine par un chiffre correspondant au numéro de cylindre
Et aussi emboité sur sa bielle correspondante par deux petite goupille élastiques de centrage. Pour un alignement optimal.
Vue d’ensemble de l’attelage mobile de bas moteur.
Belle quantité de pièce en mouvements.
Encore une bizarrerie … les fameux joints « cigarettes » assurant l’étanchéité à l’huile du palier arrière de vilebrequin sont sur ce moteur …. carés … pas banal la cigarette carée …
Aucune idée de comment je vais les remplacer … les joints fournis par Meillor dans la pochette réfection moteur sont les traditionnelles cigarettes rondes …