Les petites pannes improbables

Allez, pour étoffer un peu cette rubrique et puisque j'ai subi il y a quelques jour un petit incident insolite, je propose à ceux qui ont eu ce genre d'anecdote de répertorier leurs pannes les plus idiotes et moins ordinaires.

Je commence donc :

Donc, comme d'hab, départ de Dijon pour mes vacances vers 21h30 pour être sûr d'être tranquille sur la route et direction Chartres via une traversée du Morvan en prenant les chemins vicinaux (Sombernon, Vitteaux, Précy-sous-Thil, Avallon, Vézelay, Clamecy, Saint-Amand-en-Puisaye, Gien, Orléans et tout plein de petits bleds beaucerons - j'aime le risque). Comme d'hab', la 90 ronronne joyeusement au coeur de la nuit en grimpant, descendant, enroulant les droits et les gauches quand tout d'un coup, à peu près à mi-parcours (tout à la fin de la traversée du Morvan), peu avant une grande courbe à droite à une vitesse que je n'indiquerai pas, je vois quelque chose du style étincelle qui semble sortir du capot à l'avant gauche. Comme ce fut bref et que la voiture continue normalement, je me dis "ça doit être une bestiole qui s'est trouvée surexposée par les phares et mon imagination a fait le reste". Seulement, quelques centaines de mètres plus loin, c'est carrément une gerbe d'étincelles qui se met à jaillir de la gauche (le doute n'est plus permis) puis je perds toute l'électricité (y compris les phares - pas très pratique en pleine nuit dans les bois) ; heureusement, j'avais bien ralenti et j'avais quand même mémorisé la forme de la route que les phares me montraient un instant avant. De plus, j'avais mon beau GPS tout neuf et autonome qui continuait à me montrer le tracé (c'est quand même assez précis, ces p'tites bêtes). 2-3 secondes plus tard, le courant revient mais une petite pression sur la pédale de l'accélérateur me montre clairement que le moteur ne semble plus vouloir répondre aux injonctions de cette dernière, bien qu'il tourne encore. Je laisse donc la voiture poursuivre son élan jusqu'à trouver une petite route sur la droite qui me permette de me garer (y a pas tellement de bandes d'arrêt d'urgence sur les petites routes en pleine forêt du Morvan). Coupant le contact et laissant les phares allumés, je sors de la voiture pour aller voir l'étendue des dégâts (rien ne semblait crâmer malgré une bonne odeur de cochon grillé). C'est en essayant d'attraper la tige servant au maintien du capot en position ouverte que je me suis brûlé avec et que j'ai constaté qu'elle était chauffée à blanc. J'avais remarqué le midi même en démontant ma batterie pour la charger à bloc qu'un ressort (ou quelque chose dans le genre) qui servait à empêcher cette tige de prendre du jeu et à se caler contre le petit bout de plastique qui était censé la bloquer devait avoir cassé ou s'être fait la malle car la tige en question avait un jeu important, mais bon, je n'avais pas vu ça comme un problème potentiellement important et je m'étais juste dit qu'on s'en occuperait à Chartres.
Bref, la tige, avec les remous de la route, avait fini par passer par-dessus sa petite cale en plastique et était venue se brancher sur la borne + de la batterie (non munie du petit cache en plastique rouge que je recommande dorénavant chaudement à tout le monde) ; la tige avait donc chauffé à blanc et fait fondre une partie du faisceau électrique sur lequel elle reposait à ce moment-là, d'où court-circuit et cessation d'activité pour l'électricité.
Finalement, j'attends dix petites minutes que tout refroidisse, j'attache la tige de capot avec un bout de lacet (Mc Gyver, quand tu nous tiens...) sur le châssis et je redémarre l'engin qui se relance comme si de rien n'était... enfin, pas tout à fait : tout au long des 200 petits kilomètres qui nous séparaient du but, j'avais le fameux compteur digital qui s'allumait et s'éteignait comme un sapin de noël dès lors que je ralentissais ou que je freinais à basse vitesse et les petits ratés que j'ai habituellement à l'accélération quand la pédale n'est qu'à peine enfoncée étaient plus présents.
En tout cas, je suis arrivé à destination à peine plus tard que prévu et après quelques petits arrêts pour vérifier que ma tige était toujours bien fixée et que rien d'autre n'avait bougé.
Jamais une Alfa ne m'a laissé tomber après un petit souci technique en cours de chemin (ça m'était arrivé avec l'allumage de deux 33) et celle-ci n'a pas fait exception malgré sa réputation de voiture conçue spécialement pour tomber en panne. Mieux, d'ailleurs, cet incident nous a obligés à changer le faisceau de fils et depuis, mes ratés ont disparu (ou alors ils sont quasiment imperceptibles) et les témoins de température d'eau et d'essence jusque là à moitié fantaisistes semblent de nouveau fonctionner correctement ! (peut-être la pression d'huile aussi mais comme c'est un témoin auquel je n'ai jamais prêté attention sur aucune Alfa...)
Quelque part, c'est un mal pour un bien, même si ça me fait du coup des frais supplémentaires.

Deja lu ailleurs, mais toujours aussi bonne cette anecdote.

Quelques courtes anecdotes de mon cote, en attaquant par la feu 33:
Montpellier, en direction des plages en plein mois d'Aout... on se croirait a Paris si ce n'est la transpiration excessive. Assis juste derriere un Scenic au feu rouge, je prends mon mal en patience, le feu passe au vert, et madame ne bronche pas, rien, nada... pfff... au bout de quelques secondes, mon civisme etait aux oubliettes et je degaine des deux pouces "Tut Tuuuuuut". Madame se reveille et demarre juste avant que ca passe au orange. "Si je suis pas bornzé ce soir, ce sera de sa faute!". Je m'avance tranquillement au feu. Quand celui passe au vert, je mets gentiment la premiere, embraye... et "Tut Tut Tut Tuuuuuut" mon alarme se mets en route, le moteur se coupe, la direction se bloque... et maintenant c'est moi qui gene tout le monde au feu rouge, dont j'ai alors tendance a imiter la couleur
On la pousse juste un peu plus loin, a un endroit ou elle genera moins bien que ce soit impossible de la mettre sur le bord de la route. Apres maintes essais, l'alarme s'arrete, et la belle redemarre comme si de rien n'etait


Avec le GTV6 maintenant.
J'ai ete en proie a de severes problemes d'injection. J'etais un peu timide face la mecanique a ce moment la, et je rencontre dans le Sud un mec super sympa qui a priori a deja tout fait sur les Alfas transaxes. Il me propose de me depanner pour trois francs six sous. Etant donne le cote tres sympatique et passioné du monsieur, j'accepte son offre. Je lui confie la voiture en septembre, re-descendant dans le Sud pour les vacances de Noel. La voiture n'est finalement reparee que deux jours avant mon arrivee, ce qui commence a me mettre la puce a l'oreille.
Je la recupere, c'est soit-disant un faux-contact au niveau du boitier de controle d'injection. La voiture tourne a merveille, donc je me satisfais de son hesitante explication.
Le lendemain je decide de prendre le GTV pour aller voire une amie a Cavaillon, soit 10 kilometres de chez moi. En repartant, malheur, les memes enormes rates moteur. Je bidouille un peu la prise (aucun outil sur moi... blerot de debutant!), et rien n'y fait. Je decide de ramener la bete ainsi en roulant aux alentours de 1500 tr/min ou les rates sont beaucoup plus rares. Tout se passe bien pendant les 5 premiers kilometres, lorsque soudain les vibrations ont ete telles que la tringlerie de boite me lache... en 4eme. Heureux dans mon malheur, je n'ai pas eu besoin de m'arreter une seule fois, dans quel cas j'aurais fait appel a un depanneur pour ne pas bousiller mon embrayage, et je me suis rentre comme ca en 4 le coude a la portiere, tout triste de ne pas pouvoir profiter de ma belle!